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Bibliographie
titre | auteur | editeur |
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FERRUS/MEYER Martine |
AMPHORA |
titre | auteur | |
TDvivreEau (local) ou TDvivreEau (site) | Catherine Potel Baranes |
j'apprends à nager | Robert LACOURSIERE | de l'HOMME |
laisser l'eau faire | Alain Vadepied | épuisé (75) |
Le corps et l'eau | Catherine POTEL | ERES |
Bébés et parents dans l'eau Mille et un Bébés |
Catherine POTEL | ERES |
les bébés nageurs | Jacques VALET | O. ORBAN |
! les bébés nageurs | Yves DEPELSENEER | PRODIM diff. MALOINE |
les eaux troublées | Alain Vadepied | SCARABEE CEMEA |
les pratiques aquatiques de bébé | Jean LECAMUS | PUF |
L'eau émotion | Aude Legrand | L'HARMATTAN |
l'eau et les rêves | BACHELARD | Jean CORTI (41) |
l'enfant et l'eau | Jean LECAMUS J.P. MOULIN C. NAVARRO |
L'HARMATTAN |
pourquoi nager avant de marcher ? | Jean FOUACE | DELTA |
! tout savoir sur les bébés amphibies ? | Jean FOUACE | FAVRE |
Catherine Potel, LE CORPS ET L'EAU, Une médiation en psychomotricité,
Pour celui qui l'a choisie comme terrain d'aventure et de rencontre, l'eau est comme une évidence. Vivante et souple, elle est cette matière subtile qui engage le corps dans sa fluidité. Elle porte et enveloppe celui qui veut bien s'abandonner. Elle touche et caresse, dessine les limites du corps dans un un contact sensoriel où la peau a la première place. Elle se fait l'écho du mouvement et cet écho de l'eau témoigne de la présence du corps, de soi, de l'autre.
Cet abandon à l'eau est parfois impossible. C'est la peur, peur de se perdre dans sa profondeur, angoisse de se dissoudre dans sa liquidité, ne plus sentir les repères de son poids terrestre, s'anéantir dans une étreinte mortelle. L'eau devient alors ce monstre terrifiant qui s'insinue par tous les pores de la peau, qui entre dans tous les orifices, qui appelle la représentation archaïque d'un corps sans protection, troué, écorché, à nu.
Psychomotricienne, l'auteur met à profit sa double expérience - avec des bébés et leurs parents et avec des enfants et adultes psychotiques - et sa pratique de formation (Institut supérieur de rééducation psychomotrice) pour dégager les points essentiels qui font de l'activité aquatique une médiation corporelle bonne pour la symbolisation, ouvrant sur une capacité à jouer en utilisant le corps comme "médiateur et enjeu relationnel entre deux psychés, et entre la psyché et le monde" (Piera Aulagnier).
Mieux qu'une synthèse théorique, cet ouvrage témoigne d'un cheminement personnel et professionnel où ce qui est privilégié dans le contact avec l'eau n'est ni la pédagogie ni l'adaptation mais l'appropriation subjective du corps.
Catherine Potel est psychomotricienne, professeur vacataire à l'Institut supérieur de rééducation psychomotrice à Paris. Cofondatrice de l'association Vivre l'eau(Paris), elle a exercé dans différents cadres institutionnels : maisons d'accueil spécialisée (MAS), externat médicopédagogique, hôpital de jour pour enfants. Elle travaille actuellement en hôpital de jour pour adolescents et en ambulatoire (CMPP). I volume - 14 x . 22 - 176 pages - 125 F érès - ISBN 2-86586-674-2 -
Catherine Potel
Imaginez ce jardin de l'eau vive où l'on
cultiverait plaisirs, détente, explorations et liens subtils.
Des moments de vie et de rencontre. Dans l'eau, avec l'eau.
Les aventures aquatiques de sa majesté le bébé vous sont ici
contées et nous partons avec lui et ses parents pour un grand
ballet nautique, guidés par Catherine Potel, psychomotricienne,
fondatrice de l'association Vivre l'Eau à Sceaux, qui propose ,
depuis une dizaines d'années, des activités aquatiques aux
parents et aux enfants de 3 mois à 4 et 5 ans.
La valeur symbolique de l'eau est connue. Elle réjouit parfois,
terrifie aussi, mais les grands bleus toujours fascinent, comme
les bébés l'eau offre aussi au tout petit et à ses parents de
multiples champs d'expériences et d'expression. Le corps s'y révèle,
s'y construit, s'y libère et l'esprit y joue, avec sérieux, d'infinies
gammes où se croisent intégration, autonomie, séparation.
Qu'est-ce donc que l'eau et qui est ce bébé dans l'eau ? Quels
jeux complices s'offrent parents et enfants, à barbotter en
piscine sous le regard, la parole et l'accompagnement des
professionnels ?
Allons les rejoindre, ces bébés qui ne nagent pas et leurs
parents qui les portent dans l'eau !
l'eau émotion
NAGER UNE RENCONTRE AVEC L'IMAGINAIRE
«Apprendre à nager pour un enfant ou un adulte, c'est, en tout
premier Lieu, rencontrer l'eau, prendre contact avec le milieu
aquatique, l'apprivoiser avec ses nouveautés, ses différences
du milieu terrien. C'est apprendre à connaître l'eau et
apprendre à mieux se connaître à travers l'eau. » Aude
Legrand n'est pas un maître-nageur comme les autres. Sa
communication passant à travers le monde aquatique, elle est
devenue à la fois psychopédagogue sociologue, voire ethnologue.
Elle ne se contente plus d'enseigner, elle écoute, analyse,
partage des émotions. Son ouvrage est le reflet de ces pensées,
de ces émotions, de ces transports d'enfants, car pour Aude
Legrand, «l'eau est chargée d'émotivité. » Ainsi, au-delà
du travail "universitaire" et sociologique sur les
peurs de la mer, l'attirance des sirènes ou le nageur Ulysse, l'auteur
passe en revue les expressions classiques et métaphores proches
du "nager" et du monde aquatique « se jeter à l'eau
», « se mettre dans le bain », « nager comme une pierre» ou
encore «faire le grand plongeon », sans compter les «ça
baigne »ou «nager complètement ». Mais sa propre expérience
d'enseignant, on la retrouve dans une enquête qu'elle a réalisée
auprès d'élèves du CE1. Elle cite ainsi de nombreuses phrases
et expressions enfantines, dont le contenu est ensuite analysé
et "classifié". La fraîcheur de ces citations
ajoutent un plus à cet ouvrage: «Nager, c'est aussi apprendre
à nager. Si quelqu'un n'arrive pas à nager, il essaie de nager
et après il réussit. » La noyade fait bien entendu partie de
leurs préoccupations : «L'eau, quand tu t'es noyé, elle sort
comme ça de ta bouehe. L'eau, quand tu bois, ça passe comme ça;
ça passe à travers tout le corps. » Elle devient même un
interdit: «Il faut écouter son frère quand il dit "tu vas
trop loin", parce que si on va trop loin et qu'on est petit,
on va se noyer et après notre frère, il va nous chercher et après,
il va plus nous retrouver. Alors, il faut faire attention. Il
faut qu'il nous surveille parce que s'il nous surveille pas, on
va aller partout et on va se noyer. »Autant de paroles d'enfants
qui concrétisent ce monde de rêve ou cet imaginaire social qui
influencent nos pratiques aquatiques.
« Nager: une rencontre avec l'imaginaire » par Aude Legrand éditions
L'Harmattan